INTERVENTION
Intervenante du groupe Tavini Huiraatira : Mme Éliane TEVAHITUA
Rapport n° 82-2022 du 12/08/2022
Lettre n° 4660/PR
Temps de parole : 10 mn
Consigne de vote : favorable
DOCUMENTS
DEUXIEME SÉANCE DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DU 27 SEPTEMBRE 2022
Projet de loi du Pays portant sur la profession de psychologue en Polynésie française
Seul le prononcé fait foi
Madame la Présidente ;
Monsieur le Président ;
Mesdames et Messieurs les ministres ;
Mesdames et Messieurs les représentants, Chers amis du public et de la presse ;
Chers internautes ;
Ia ora na !
Ce texte soumis à notre approbation vient fixer le cadre réglementaire de la profession de psychologue, profession exercée à ce jour par 76 psychologues, dont 36 en exercice libérale et 40 dans le secteur public, qui disposent à minima d’une licence et d’une maîtrise en psychologie avec stage professionnel validé.
Dans sa séance du 10 mai dernier, la section sanitaire du Conseil sanitaire et social polynésien estimait à juste titre qu’il était grand temps de réglementer la profession car un certain nombre de personnes non diplômés se sont arrogées le titre de psychologue, et exercent la médecine de manière quasi illégale.
A l’instar des autres professions réglementées, le titre I de la loi de pays définit la profession, le titre II définit les personnes autorisées à exercer la profession tandis que le titre III prévoit les dispositions pénales pour toute usurpation du titre. Quant au titre IV, il fixe les dispositions transitoires et finales permettant aux psychologues diplômés ou non diplômés exerçant actuellement en Polynésie de se mettre en conformité avec la loi, avec un délai d’enregistrement de 6 mois auprès de l’ARASS. Les non diplômés devront justifier d’une expérience professionnelle en psychologie d’au moins 5 ans en Polynésie et d’une formation universitaire de niveau 6 c’est-à-dire de niveau licence.
Ce projet de loi du pays élaboré en concertation un collège de psychologues exerçant en Polynésie, a été approuvé par les intéressés. Il mettra un terme à la problématique des coachs et des doulas dont on ne sait pas s’ils disposent des compétences professionnelles et des diplômes ou formations agréés. Il mettra fin à l’exercice de la profession par des personnes non habilitées tout en mettant en avant les personnes diplômées.
J’appelle donc mes collègues du groupe Tavini à voter en faveur de ce texte.
Néanmoins, permettez une dernière remarque. Outre la question de la cotation des actes des psychologues et de leur remboursement par la CPS qui est en suspens, se posent les questions de l’évaluation des besoins en psychologues de la Polynésie pour la décennie à venir et des dispositions que comptent prendre le Pays afin de favoriser la formation universitaire des jeunes Polynésiens à ce métier, moyennant si besoin des bourses majorées. L’ISEPP propose une licence de psychologie, il serait très opportun que le Pays soutienne la mise en place d’un master de psychologie de manière à ce que des enfants du Pays puissent accéder à cette formation diplômante.
A défaut de favoriser l’océanisation des compétences, ces futurs besoins seront pourvus par des psychologues métropolitains, ruinant un peu plus les chances de nos jeunes à trouver un travail dans leur propre pays.
Je vous remercie de votre attention. Mauruuru i te faarooraa mai !