INTERVENTION
- Question écrite adressée à Monsieur Tearii ALPHA Ministre de l’économie verte et du domaine en charge des mines et de la recherche
- Objet : Exercice de la profession de géomètre en Polynésie française
- Réf. : ma question orale relative à l’exercice de la profession de géomètre en Polynésie
- PJ : Courrier n° 04-2020 en date du 14 février 2020 de la présidente du tribunal de première instance – note sur le Tribunal foncier de la Polynésie française
DOCUMENTS
Monsieur le ministre,
À la faveur d’une question orale en date du 5 juillet 2020, je vous interrogeais sur les conditions d’exercice de la profession de géomètre dans notre pays, en particulier sur les possibilités de faciliter l’accès de polynésiens ayant exercé dans les cabinets de géomètres, pour certains pendant quarante années consécutives, à la profession de géomètre topographe.
En réponse à ma question, vous avez indiqué vouloir privilégier l’emploi local en favorisant les polynésiens diplômés plus à même d’embrasser les nouvelles technologies et le maniement d’outils de mesure « modernes », dont je prends acte.
Vous avez également, dans la même veine, mis en exergue le dispositif de bourses majorées à destination des jeunes polynésiens diplômés qui se destinent à la profession de géomètre-topographe.
Enfin, vous m’informez de votre souhait de mener une étude comparative sur la tarification pratiquée par les géomètres inscrits à l’ordre des géomètres de Polynésie et m’informez que le nombre de professionnels inscrits à l’ordre constitue un gage de sécurité évitant les éventuelles dérives notamment en matière de prix.
Ces réponses appellent de ma part les questions suivantes :
Concernant votre souhait de favoriser la promotion de l’emploi local des polynésiens diplômés Il me serait utile d’être instruite du nombre de formations, de type BAC PRO technicien géomètre et topographe et BTS du même nom, proposées à ce jour en Polynésie.
Par ailleurs, vos services disposent-ils du suivi statistique des élèves ayant suivi ces formations et du taux d’insertion de ces mêmes élèves dans les professions de géomètre topographe auxquelles ils se destinaient ?
Concernant le dispositif de bourses majorées à destination des jeunes diplômés polynésiens Vos services disposent-ils des statistiques de suivi des étudiants polynésiens ayant bénéficié du dispositif de bourses majorées et de leur taux d’insertion sur le marché du travail polynésien ?
Enfin quelle stratégie à long terme comptez-vous mettre en œuvre pour que les polynésiens puissent à terme exercer les métiers d’ingénieur géomètre et de géomètre topographe dans les mêmes conditions que la majorité des géomètres expatriés qui exercent actuellement au sein de l’ordre des géomètres ?
Concernant la tarification pratiquée par les géomètres Il semblerait que votre analyse selon laquelle un nombre suffisant de géomètres serait de nature à permettre une saine concurrence et une régulation des prix diverge de l’analyse des experts du tribunal foncier qui mettent notamment en avant les difficultés de gestion qui tiennent, je cite, au : « coût et à la durée des expertises confiées à des géomètres experts, en suivant d’une décision de partage, ceux-ci étant trop peu nombreux sur le territoire » .
Il serait de bon aloi, eu égard à ces analyses sensiblement divergentes, qu’un observatoire des prix pratiqués par les géomètres puisse être mis en place dans les meilleurs délais.
Je reste à votre disposition et vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma considération distinguée. Mauruuru.
Mme Éliane TEVAHITUA