Question écrite au gouvernement
- Question écrite à Madame Christelle LEHARTEL Ministre de l’éducation, de la modernisation de l’administration, en charge du numérique (MEA)
- Objet : Journée de défense et de citoyenneté et illettrisme en Polynésie française
DOCUMENTS
Madame la ministre, ia ora na
Instaurée par la loi du 28 octobre 1997 suspendant le service militaire, la journée défense et citoyenneté (JDC), mise en œuvre par la direction du service national de Polynésie (DSN-pf), rassemble chaque année l’ensemble des polynésiens d’une même classe d’âge. Elle a notamment pour vocation de détecter et d’orienter les jeunes en difficulté à travers des tests de lecture et de compréhension menés lors de ces journées.
Entre 2011 et 2013, selon les données recueillies par la Direction du Service National, le pourcentage des jeunes en situation d’illettrisme évoluait de 40 % à 38 % ; la moitié d’entre eux avait décroché du système éducatif polynésien sans diplôme . Selon d’autres informations disponibles , en 2017, 15 % des polynésiens âgés de 16 à 25 ans sont en suspicion d’illettrisme et 8 % des jeunes de la même classe d’âge scolarisés sont confrontés à ces difficultés.
Hormis ces données chiffrées sensiblement divergentes qui mériteraient d’être approfondies, les résultats et analyses détaillées de ces tests ne font l’objet d’aucune publication officielle à destination du grand public ni d’aucune diffusion à l’endroit des représentants à l’assemblée de Polynésie.
Aussi, je souhaiterais savoir dans quelle mesure les résultats aux tests de lecture et de compréhension obtenus lors des JDC, font l’objet d’une transmission aux services de la DGEE (par niveau d’étude, spécialité, lieu de résidence, âge, sexe, établissement scolaire, profil) ?
Enfin, il me serait utile d’être rendue destinataire du rapport consécutif à l’analyse de ces données, en particulier du niveau et des difficultés de lecture chez les jeunes de 16 à 25 ans selon le type de scolarité, le genre et le territoire de vie.
Sachant pouvoir compter sur votre bienveillante coopération, je vous prie d’agréer, Madame la ministre, l’expression de ma considération distinguée. Mauruuru.
Mme Éliane TEVAHITUA